La nature en tant que symbole qui embrasse tout, accueille celui qui désire rechercher une vérité. Dans le cas de l’artiste Pilar Cossio celle-ci est sa complice.
À l’heure de construire un langage poétique, Pilar nous propose des voies éblouissantes qui du rêve à l’éveil, nous conduisent au centre du poème. Sans palliatif.
Pilar ne peut être réduit, son langage avance comme en véritable poème.
Il y ha quelques années, elle ha déposée son attention sur les objets, et les espaces.
L’objet :
Bien que éphémère, est toujours émouvant, provocant, parce que dans son langage prophétique, subsiste un hiéroglyphique infini (aucune autre œuvre ne pourra jamais ressembler à « bureau pour femme », l’installation superbe. Ou « saute mortel »), donc la substance est la création et la re-création. Songe et instinct.
Pilar Cossio a assumé que ses structures, sortant du chaos où l’idée se cristallise, exigent la construction d’une tanière: notre lieu dans le monde. Toujours à partir de une substance primordiale et sans perdre la connexion avec l’Univers. Ce processus très élaboré la permet de mesurer son œuvre et de s`y incorporer en participant pleinement à l’action.
A travers son travail elle nous conduit à un état de esprit.
Ceci nous permettra de réfléchir à sa symbolique avec la certitude d’y trouver un ensemble de pensées riches et inépuisable que provient de son attitude de constante exploration. Même de cette façon nous n’arriverions pas à cerner complètement Pilar, toujours incessant et illimité. Elle ne se vide pas en faisant simplement des réponses symboliques, étant donné que son œuvre est persuasion et constatation.
Fenêtre et sel , Saute Mortelle, installation :
Les œuvres (installations) , qui font revivre la mémoire du savoir dispensé ( que habiten ) dans ce lieu, se constitue en chambre de résonance et en révélateur. Le visiteur est incité à entrer en empathie avec l’énergie du lieu comme avec l’émotion que celui-ci a fait naître chez l’artiste. Certains de ses œuvres ont une énergie subtile et puissante, ils palpitent.
Pilar a le désir toujours plus fort non pas de produire des objets, aussi raffinés soient-ils, non pas de mettre en place de quelconque façon des objets dans l’espace, mais de créer des œuvres, des lieux psychologiques, des lieux évocateurs qui transmettent une secousse. Des lieux et des objets qui aient une voix, un cœur qui bat, dans l’épaisseur des murs.
L’œuvre de Cossio nous mène ainsi à la profondeur. En évoquant ce qui fait partie de nous mêmes. En traversant la forêt nous atteignons son intérieur mystérieux, le centre géométrique du poème.
LOt Vernier
Paris, fevrier 2010